Après 5 ans de médecine, Hadrien Robidas décide d’arrêter ses études pour se consacrer à l’associatif. “Je vais bientôt avoir 25 ans, j’ai fait des études de médecine mais j’ai arrêté en 5ème année car ça ne me plaisait plus vraiment. J’étais engagé à côté et j’ai fini par céder aux sirènes de l’engagement. J’ai décidé d’y consacrer une bonne partie de ma vie pour l’instant.” Actuellement Volontaire en Service Civique pour la Maison de l’Europe d’Angers, il utilise le programme Électeurs en Herbe pour ses animations et a bien souhaité revenir avec nous sur son utilisation.
- Dans quel cadre utilises-tu le programme et comment l’as tu connu?
J’interviens sur un programme du département pour faire connaître l’Europe et l’Union Européenne aux jeunes de collège. Je m’occupe de quatre classes composées d’élèves provenant de toutes les origines. J’ai du faire entre 8 et 12h d’intervention par classe. Je suis tombé sur votre site quand j’étais en train de mettre en place mes premières animations au mois de novembre.
- Comment s’est passé la mise en place du programme?
Pour nous ça a bien fonctionné, les fiches sont super complètes. Une fois que tu les as, tu ne peux pas te tromper. Tout le monde peut s’en saisir et pour nous c’est vraiment pratique sur la mise en place du dispositif. L’articulation entre les différentes étapes se fait bien, c’est assez utile dans le cadre d’un atelier (contrairement à certains sites qui font de la formation, qui t’en balancent 60 disponibles et tu ne sais pas du tout laquelle prendre…).
- Qu’est-ce que ça a apporté aux participants, as-tu vu une différence?
Sur le processus d’émancipation et de citoyenneté on sent vraiment une différence sur le niveau d’informations et la construction des argumentaires qu’ont les participants avant et après le programme. On fait pas mal de débats mouvants et on sent qu’il y a une progression au niveau de la façon de traiter l’information parce qu’il y a pas mal de préjugés qu’on a pu déconstruire.
Ce que vous mettez à disposition permet aussi de déconstruire les idées préconçues chez ces jeunes qui ont entre 13 et 14 ans et qui sont quand même influencés. Que ce soit avec Panique à la Commission!, sur un débat mouvant ou sur les restitutions qu’on a pu faire avec eux, je trouve ça plaisant: Les 5 étapes arrivent à construire au fur et à mesure un bon système de pensée.
- As tu eu des retours des participants?
En général ils sont super contents, le jeu Panique à la Commission! plait vraiment beaucoup. L’aspect ludique ressort bien et ils arrivent quand même à comprendre le sérieux derrière. J’avais peur qu’ils se laissent un peu couler par le fait de remplir leurs objectifs et qu’ils se disent “moi je suis pour le 1, toi t’es pour le 2…” mais ils arrivent bien à se saisir de l’aspect pédagogique du jeu. J’ai trouvé ça vraiment cool d’avoir cette dualité entre le jeu et la finalité du projet, c’était une bonne surprise qu’ils arrivent à retenir les informations sérieuses qu’on voulait faire passer à travers les différents dispositifs qu’on a utilisés. Il y en a plein qui m’ont demandé “Il y a d’autres jeux comme ça? Faudrait qu’on en fasse plus!”. Ils étaient vraiment emballés sur Panique à la Commission! et en général les retours sont hyper positifs.
- Qu’est-ce qui te plait plus particulièrement dans le programme Électeurs en Herbe?
Le gros “plus” c’est vraiment la facilité de prise en main du programme. Il faut prendre une bonne demi-journée pour bien comprendre comment le parcours est construit mais une fois que c’est fait c’est hyper pratique pour les animateurs et il y a vraiment tout ce qu’il faut. La variété de ce que vous proposez m’a vraiment étonné, c’est impressionnant la quantité et la diversité des ressources. C’est vraiment super pour les acteurs de terrain de pouvoir profiter de ressources aussi variées, juste le fait qu’il y ait un fichier audio avec Panique à la Commission! c’est ce genre de détail qui apporte énormément. Que ce soit dans le global ou dans le détail, c’est très bien fait !